La muserolle

 L'histoire de la muserolle est d'abord décorative, car les premiers mors étaient très sévères, souvent droits et fins. Puis il y a eu les mors à branches, eux aussi sévères, les brisures et les différentes largeurs de canons sont apparus.

Puis avec des mors de plus en plus respectueux de la bouche du cheval, sont nées des muserolles avec des effets sur le chanfrein, voir la bouche selon la forme, l'attache etc....

Aujourd'hui, la muserolle se choisit en fonction de la morphologie de la tête de son cheval, en fonction de l'embouchure qui lui convient le mieux et donc en fonction de son attitude et des caractéristiques qu'il présente au travail.

Toutes les muserolles ne font pas bon ménage avec toutes les embouchures, c'est pourquoi un article sur les muserolles est quasiment indissociable d'un article sur les embouchures.

On peut avoir différentes muserolles et différentes embouchures en fonction de la discipline que l'on pratique.

Un même cheval peut avoir si besoin et justifié, une muserolle pour le travail sur le plat, une pour l'obstacle, une pour l'extérieur.....

Une muserolle doit être ajustée correctement. Ajustée, ne signifie pas trop serrée. Si la muserolle comporte un noseband, il doit être correctement ajusté également. 

Muserolle et noseband servent à maintenir l'ensemble du filet bien à sa place sur la tête du cheval et maintiennent correctement l'embouchure afin qu'elle ne ballotte pas dans la bouche du cheval, qu'elle ne cogne contre les dents ou les barres.

En aucun cas un noseband et une muserolle ajustés correctement n'ont empêchés un cheval de respirer ou d'ouvrir la bouche afin de mâcher son mors de décontraction. Si c'est le cas, c'est que soit la muserolle et le noseband sont mal réglés à la morphologie de la tête du cheval en question, soit ils sont mal ajustés, trop serrés.

Certaines embouchûres s'utilisent sans nosebands, c'est le cas de toutes les embouchures avec des branches, ainsi que le releveur.

Attention à tous les cavaliers qui conseillent de monter muserolle et noseband lâches! ou d'abandonner carrément ces outils quelque soit l'embouchure, ces nouvelles lubies sont tout aussi néfastes pour le cheval que les gens qui serrent trop.

La plupart des cavaliers contre tout ce qui porte le nom de muserolles, nosebands etc.... sont les premiers à résoudre leurs problèmes avec des méthodes dites "naturelles" ou "douces" en mettant des mors durs à leur chevaux et/ou utilisent des licols en cordelettes qui sont également loin d'être doux sur la nuque et le chanfrein du cheval. Surtout que la majorité de ces cavaliers ont souvent un niveau élémentaire, une indépendance et une finesse des aides loin d'être douces pour leur cheval. 

On dit que la bride est un rasoir dans les mains d'un singe, mais toutes les embouchures et toutes les muserolles sont sévèrent et potentiellement dangereuse pour le cheval dans une mauvaise main.

On peut arriver avec certains chevaux à pouvoir se passer de muserolle et de nosebands, et même d'embouchure pour certains exercices, ceci après être passé par un débourrage et un dressage classique et affiné avec et par un cavalier averti. Muserolles et embouchures peuvent être supprimées progressivement quand le dressage et la communication entre le cheval et le cavalier ont déjà atteint un niveau avancé et que les aides sont devenues très fines. Cela demande un bon niveau du cavalier, et de longues années de travail d'un même couple dans cette optique. Cela ne se fait pas en avec n'importe quel cheval, n'importe quel cavalier, répétant un même mouvement sans filet pendant 6 mois. 

Se passer de mors et de muserolle est l'aboutissement d'un long de travail de fond. C'est comme de monter en bride. Etre en mesure de le faire et de le faire bien, en respectant la bouche du cheval et en donnant du brillant au travail de base de fond est un but à atteindre et non un moyen.

Rappels:

Pour un filet/licol/muserolle: plus les cuirs sont plats et larges et bien ajustés moins ils sont sévèrent. Plus le matériel est fin et/ou lâche et plus les effets sont sévèrent.

Pour un mors: plus les canons sont fins et plus l'embouchure est sévère. Tous les filets "à branches", plus la branche est longue et plus l'effet abaisseur est sévère. Sur certains modèle de mors, les branches sont équipées d'anneaux pour mettre les rênes à différentes hauteur. Plus la rêne est fixé loin de l'embouche et plus l'effet abaisseur est prononcé et donc plus sévère.

Le hackamore, bien qu'il n'y a rien qui passe dans la bouche du cheval est un outil très sévère, il est d'ailleurs souvent associé à une muserolle très large, plate et doublée feutre afin de ne pas blesser le cheval de part son fort effet abaisseur.

Quelques exemples de muserolles de la plus douche à la plus sévère:

La muserolle française, la muserolle croisée, la muserole combinée, la muserolle allemande, muserolle kineton, bitless....

Quelques exemples de mors du plus doux au plus sévère. Seule la forme de base est prise en compte, la taille des canons, la matière des canons ou qui entoure les canons peut atténuer les effets.

Filet à olives, verdun, aiguilles, filet simple, baucher, pelham, hackamore....