Technique: Les aides du départ au galop

Le travail au galop étant un travail long et fastidieux (un peu comme tout en équitation d'ailleurs) ne sera traité ici que le départ. En aucun cas le travail de la qualité du galop, mais bien seulement les aides du départ au galop.

Bien que ce soit une évidence, le rappeler ne fait pas de mal parce que bon nombre de cavaliers ont des difficultés à l'assimiler; L'apprentissage du départ au galop au jeune cheval ou au cheval vert et l'apprentissage des aides du départ au galop chez le cavalier sont deux objectifs différents.

On dit que le couple idéal c'est : vieux cheval jeune cavalier et jeune cheval vieux cavalier, c'est on ne peut plus vrai pourquoi? 

Parce qu'un jeune cheval a besoin d'un cavalier fin, précis à l'aise et réactif dans l'emploi et le dosage de ses aides.

Un jeune cavalier a besoin d'un cheval bien dressé pour affiner ses aides, un tel cheval régulièrement remis aux ordres par un bon cavalier fera un bon maître d'école car il répondra aux aides justes et ne répondra pas aux aides approximatives.

Pourquoi la nécessité de faire travailler son cheval par un bon cavalier expérimenté? Parce que l'animal a envie de faire plaisir à son cavalier, parce qu'il sait insctinctivement qui est le dominant et le dominé (pas lui en l'occurrence), il cherchera toujours à bien faire et finira pas s'adapter aux aides et au demandes de son cavalier y compris si elles sont mauvaises. Simplement parce qu'à force de demandes et de non satisfaction de son cavalier (manifestés par coups de talons/éperons, coups de cravaches, et autres râleries verbales) aux multiples tentatives de réponses du pauvre cheval, il finira par comprendre par élimination ce que veut son cavalier et finira par lui donner satisfaction au détriment d'une demande correcte.

Le départ au galop est l'exemple parfait pour illustrer les capacités d'adaptation de nos bien trop généreuses montures.

Il existe en théorie 3 techniques de départs au galop.

Et en pratique il en existe autant qu'il y a de cavaliers. Parce qu'en vérité si nous voulons apprendre à un cheval à partir au galop en claquant des doigts ou aux 1ères notes de la marseillaise c'est possible ça n'est après tout qu'un dressage assez basique qui consiste à exiger une réponse "R" et rien d'autre à un stimulus "S"et pas un autre..... mais serait-ce vraiment intelligent de le faire? quel intérêt de créer des codes secret avec son propre cheval? et si un jour vous ne pouviez plus vous en occuper pour une raison X ou Y, et qu'une personne qui ne connaisse pas ce code soit censée s'occuper de votre cheval temporairement ou même définitivement votre cheval serait bien malheureux de devoir tour réapprendre. Et dans certains cas, ça peut même être dangereux.

Nous allons donc nous concentrer uniquement sur l'apprentissage théorique pour aujourd'hui.

Définition du galop: 

Allures à 3 temps (6 phases), basculée, dissymétrique, comprenant un temps de projection.

On parle de galop à gauche ou de galop à droite. Exemple, galop à gauche se décompose ainsi:

1er temps: poser du postérieur droit,

2ème temps: poser du diagonal droit (association de l'antérieur droit et du postérieur gauche) 

3ème temps: poser de l'antérieur gauche, suivi d'un temps de projection.

Inversement pour le galop à droite.

1. Le départ au galop par perte d'équilibre.

S'effectue avec un jeune cheval en liberté, ou dans les premières séances de travail en longe. Très rarement monté, ou alors si ça se fait, il vaut mieux que le cavalier se mette dans la position en équilibre. Cela consiste en une demande d'accélération de l'allure du trot et quand celle-ci est à son maximum, la perte d'équilibre engendre soit la chute du cheval pour cause de "tricotage/emmêlage" des 4 membres....ce qui n'arrive jamais, donc comme notre équidé est intelligent et la nature souvent bien faite, il passe à l'allure supérieure: le galop.

On demandera les premiers galops de préférences dans un endroit clos de toute façon, circulaire de taille raisonnable pour éviter la chute ou la fatigue des jarrets. Si c'est dans un manège, à l'entrée d'une largeur, un peu avant le premier coin, puis la demande peut être prolongée sur la largeur jusqu'au deuxième coin. Afin de bénéficier d'une courbe pour aidé au déséquilibre sans avoir besoin de bousculer le cheval. Si le cheval n'est pas parti, il vaut mieux reprendre sur la longueur, remettre dans le calme et redemander à la largeur suivante en s'aidant de la crache sur l'épaule intérieure pour solliciter davantage si le cheval est monté, ou en sollicitant avec le bruit ou la vue d'une chambrière pour la longe et la liberté.

2. Le départ au galop par aides diagonales.

S'effectue avec les chevaux de tous âges, avec un cavalier à l'aise au niveau de l'indépendance de ses aides. 

Dans l'ordre: le cavalier met son poids du corps à l'extérieur (donc à gauche pour un départ sur le pied droit et inversement), reculer légèrement sa jambe extérieur en arrière de la sangle, soutenir sa main intérieure, alléger et avancer sa hanche gauche en avançant sa jambe intérieure à la sangle. Le départ au galop doit être déclenché sous l'action de la jambe intérieure et de la hanche intérieure qui s'avancent en aucun cas sous l'action de la jambe extérieure!

Attention, ce départ au galop mal exécuté provoque un départ traversé.

Ce départ au galop peut être éxécuté, du trot, du pas, de l'arret, et du reculer.

3. Le départ au galop par prise d'équilibre.

S'effectue avec un cheval très fin (réceptif) aux aides et aux codes de son cavalier et très en équilibre. Avec un cavalier avec beaucoup de dextérité, de précision dans l'emploi et la maîtrise de ses aides.

Le poids du cors doit être à l'extérieur, l'avancée de la hanche intérieur et la jambe intérieure qui s'avancent déclenchent le galop. A vec ce départ au galop, des variantes sont évidemment vraies en fonction du degré de sensibilité du cheval et du rapport avec son cavalier. Une simple intention dans l'assiette, un certain équilibre du cavalier et du cheval permet de déclencher le galop pour un couple qui se connait très bien et qui s'écoute pleinement.

Ce départ permet, entre autre, une bonne rectitude et un bon équilibre. Il peut s'effectuer, du trot, du pas, de l'arrêt, du reculer.

Un cheval qui ne sait pas effectuer les départs par aides diagonales ou par prise d'équilibre, cela doit lui être appris par un cavalier expérimenté qui connait les étapes d'apprentissage chronologiques afin que cela s'effectue dans le calme et sans brutalité.

A un cheval qui n'est monté que par un seul cavalier, ou qui ne sera monté que par une seule méthode, il est inutile de lui apprendre les 2 départ, concentrer sur le juste apprentissage d'un départ par aides diagonales ou par prise d'équilibre et s'y tenir.

Si un cheval est monté par plusieurs cavaliers il faut que tous les cavaliers utilisent le même code pour obtenir la même chose.