Salon de l'agriculture 2024

La filière équestre est plus que proche de la filière agricole puisque c'est une branche à la fois de l'agriculture, du sport et de la culture.

L'équitation dont certains professionnels ont le statut d'agriculteurs on évidemment  une connaissance du milieu et un avis sur les questions agricoles.

Par où commencer ???

Par l'introduction ?

Celle qui a consisté pour certains agriculteurs à faire des blocages afin d'alerter sur leur situation ?

Situations multiples car il n'y a pas deux agriculteurs qui ont exactement le même profil et donc pas les mêmes difficultés et donc pas les mêmes besoins.

Cette introduction décryptons-là. Elle nous est rapportée essentiellement par les médias qui nous en disent ce qu'ils veulent bien nous en dire, ce qu'ils en interprètent. Globalement cela a donné aux français une bonne image des agriculteurs. Ils ont plutôt été sensibles à leurs conditions (qui je le rappelle reste nébuleuses car de quels agriculteurs parle-t-on vraiment ?) 

Ce ne sont pas n'importe quels agriculteurs qui peuvent se permettre plusieurs jours d'absence de leurs exploitations respectives.

Les agriculteurs ressortent globalement avec une image positive du public et des personnalités. En parallèle de ces mouvements, nous avons quand même des faits qui n'ont pas tellement circulés ailleurs que sur les réseaux sociaux et sur lesquels les journalistes ne se sont pas tellement penchés.

Le saccage des arbres et de la végétation sur le passage des convois et sur les points de blocage.

On en parle ?

En plus de ne pas comprendre l'intérêt, on ne comprend pas la motivation et l'objectif de tels agissements pour des gens qui se disent près de la nature et respectueux de l'environnement.

On ne comprend ni l'utilité, ni le message derrière le massacre d'un sanglier, la pendaison de son cadavre ni son éventration devant une préfecture ?

ça, curieusement, aucune personnalité, aucun journaliste ne l'a évoqué, n'a donné son avis, n'a condamné ces actes abominables et sans intérêts pour une cause professionnelle agricole.

Les revendications sont multiples. On entend beaucoup de représentants de la filière, mais ceux-ci sont principalement des représentants de syndicats et clairement ce ne sont pas de "petits" agriculteurs. Il n'est pas certain que ce soient les plus représentatifs de la filière car les gros agriculteurs sont quand même minoritaires sur notre territoire.

Comme souvent quel que soit le sujet, le micro et les caméras sont peu tournés vers les petits agriculteurs, les agriculteurs travaillant en bio notamment. 

Même si le résumé est un peu grossier, on peut dire que ce que l'on a entendu de ce mouvement est une volonté de vouloir être plus productif et plus compétitif face aux autre producteurs européens et pour cela les "agriculteurs" (la majorité) demandent moins de contrôle (pour moins de sécurité sanitaire pour le consommateur peut-être ?), et de revenir à un usage de pesticides moins restrictif (pour nous empoisonner encore un peu plus donc ?)...

Pardon mais quand on entend la plupart des agriculteurs auxquels on a tendu le micro pour parler des pesticides et justifier le droit d'en utiliser....

C'est comme quand on entend un père drogué jusqu'à l'os dire que non non un petit pétard de temps en temps c'est pas grave pour mon gamin de 4 ans j'vous assure monsieur le juge".

Soyons sérieux deux minutes ! 

L'expression "ne pas voir plus loin que le bout de son nez" prend tout son sens

La concurrence dans le reste de l'Europe n'a pas les mêmes normes ?

En effet ce n'est pas normal si elle en a moins.

Ne vaudrait-il pas mieux demander à ce que l'Europe entière ait la même rigueur que sur notre territoire plutôt que de demander d'en avoir moins ? Si ailleurs il semble se passer tout et n'importe quoi avec les produits de consommation (humaine et animale d'ailleurs et ce n'est pas un exemple à suivre du tout) pourquoi ne pas exiger la qualité à la quantité ?

Des produits importés de l'étranger, à la provenance incertaine et au mode de production parfois nébuleux) arrivent massivement en France sur nos étalages ? Pendant que nos agriculteurs peinent à vendre à des prix corrects et à vivre de leur travail ?

Pourquoi ne font-ils pas des blocages pour exiger de l'Etat une mise en place d'exclusivité ?

Pourquoi ne font-ils pas des blocages pour faire la guerre à la grande distribution qui se fournit à l'étranger et/ou qui achètent trop bas pour revendre très cher et se faire une marge de malade ? 

Petit rappel subliminal : Les PDG de grande distribution sont tous parmi les plus grosses fortunes de France...

Il semble impossible aujourd'hui de s'auto suffire (je ne sais pas je n'ai pas fait les comptes). Mais il semble que les agriculteurs de nos jours, ne sont plus assez nombreux pour nourrir l'ensemble de la population humaine et animale du territoire français. Importer semble inévitable (à vérifier car avec le gâchis alimentaire, vraiment, faudrait faire les comptes...).

La surpopulation est un problème gravissime sur terre et en France mais nos cravates ne pensent qu'à la consommation donc ils s'inquiètent de la baisse de la natalité et favorisent les programmes "familles nombreuses" et l'accueil du tout-venant sur le territoire...

Erreur monumentale et catastrophique, on n'entend pas les agriculteurs là-dessus.

Prioriser nos agriculteurs ne serait pas impossible, mais encore faut-il que les cravates aient un peu de bon sens, veuillent vraiment être utiles et efficace pendant leurs mandats... C'est beaucoup leur demander.

S'il est vraiment nécessaire de faire appel aux produits étrangers, et que la pénurie de terres agricoles manquent sur le territoire ? Ce qui semble n'être pas déconnant vu le bétonnage qui gagne le pays, d'années en années nos belles terres agricoles se réduisent comme la neige fond au soleil.

A qui la faute ? 

Le nombre d'agriculteurs qui, depuis les années 60,70 et suivantes ont vendus leurs terres aux promoteurs immobiliers ? 

Depuis que les deux acteurs ont trouvé le filon de faire de l'argent facile, tout le monde s'y est mis, dès qu'un petit propriétaire a un bout de jardin il le vend et on y voir fleurir des immeubles, des mini hameaux, des lotissements, des "maisons" de villes, des clapiers déguisés en maison avec "jardinet" (oui pas d'ailleurs), 

Aujourd'hui quand t'achètes un truc pour y vivre t'es content si t'as la place de mettre une jardinière, même pas sûr que ce ne soit pas interdit si t'es au premier étage par mesure de sécurité ! 

Les agriculteurs d'aujourd'hui demandent-ils des comptes aux générations d'agriculteurs d'hier ?

Et encore aujourd'hui ? Se dressent-ils contre ceux qui continuent de vendre pour faire pousser des zones commerciales ?

Quels agriculteurs se sont-ils élevés contre les millions qu'ils ont reçus de Disney quand ils ont vendu une belle et grande partie des terres agricoles de la Seine et Marne pour être transformées en Parc d'attraction et que cela faisait la une des journaux T.V chaque soir à 20h dans les années 80 ?

On ne les a pas entendu longtemps ceux-là ! Qui leur demandent des comptes aujourd'hui ?

Ne serait-ce pas ce phénomène qui serait en grande partie à l'origine des difficultés d'aujourd'hui ?

Quand on représente aussi peu dans un pays, comment être entendu ? Comment faire le poids ?

Pour préserver son image, ses valeurs, il faut préserver son outil de travail, sa matière première : LA TERRE.

Quand on culpabilise le consommateur de ne pas manger local d'un côté, mais que de l'autre il doit faire 100bornes pour trouver une ferme qui vend en direct au consommateur parce que tous les agriculteurs ont vendu leurs terres pour y faire pousser des supermarchés ! ?

Elle est où la logique de l'agriculteur ?

"Qui sème le béton récolte la dalle"

Phrase qui  n'est pas de moi, je l'ai lue sur un terrain agricole grignotée par les constructions, je l'aime beaucoup cette phrase ! 

Ces blocages de janvier ont quand même fait une pub d'enfer au salon 2024. Une fréquentation record et la venue de personnalités qui n'avaient jamais mis les pieds au salon.

Cette publicité gratuite faite par les uns et les autres sur leurs réseaux sociaux est une aubaine pour la filière.

Les médias mono centrés sur cet évènement ont quasi occultés tout le reste.

Encore une fois des occasions d'entendre des représentants étiquetés, mais aussi des agriculteurs exposants au salon.

Sachant que là encore, le discours fait aux politiques est biaisé car il faut savoir que n'importe quel agriculteur ne peut pas avoir un stand au salon et bénéficier de cette visibilité et de l'opportunité de croiser la parole avec un représentant politique.

A 7.000 euros en moyenne le petit stand (dans un hall peu exposé, peu fréquenté, là où sont tous les petits et où les personnalités de passent pas).

Clairement, les agriculteurs qui arrivent à exposer au salon, qui arrivent à y emmener des animaux, à concourir aux opérations pour faire connaitre leurs produits etc ce ne sont pas des agriculteurs dans le besoin.

La note pour prendre part à un tel évènement grimpe très vite et beaucoup plus que 7.000 euros ce n'est pas n'importe quel agriculteur qui peut se le permettre.

Si les gens veulent discuter avec des agriculteurs et connaître leurs problèmes, ce n'est pas tellement là qu'il faut aller.

De toute façon sous sa forme actuelle, avec la façon dont sont amenés et hébergés les animaux, il ne faut pas y aller.

Les animaux vont se visiter dans leur environnement, pas porte de Versailles.